En location vide, si les charges de vos biens immobiliers dépassent vos revenus locatifs, vous pouvez déclarer un déficit foncier. Vous pouvez alors le soustraire à vos autres revenus perçus, dans la limite de 10 700 €. En cas de surplus, vous pouvez reporter cet avantage fiscal, sur 10 ans maximum.
Vous pouvez donc déduire de vos revenus locatifs : vos travaux, les dépenses de réparation et d’entretien, les primes d’assurance, les charges de copropriété à la charge du propriétaire, les intérêts d’emprunt, les frais de gérance ou honoraires de gestion, la taxe foncière, etc.
Ce dispositif n’entre pas dans le plafonnement des niches fiscales, ce qui vous permet donc de le cumuler avec d’autres lois de défiscalisation.
Exemple Vous êtes propriétaire d’un appartement destiné à la location. Vos loyers perçus dans l’année représentent 6000 €. Vous calculez :
+ les charges financières liées aux intérêts d’emprunt : 4000 €
+ les charges liées à l’exploitation du bien : 1000 €
+ les charges liées à des travaux de rénovation : 2000 €.
Vous avez donc un déficit foncier imputable sur le revenu global de 1 000€, que vous pouvez déduire de vos revenus imposables.
Pour bénéficier du dispositif du déficit foncier, vous devez avoir choisi le régime réel d’imposition et louer en bail d’habitation vide. Celui-ci est obligatoire pour des revenus supérieurs à 15000€, mais optionnel en-dessous. Vous pouvez donc faire la demande du changement de régime.
La seule condition est donc d’avoir un déficit réel à constater, il faut donc choisir des biens avec beaucoup de travaux à déduire.
Attention : les travaux d’agrandissement, de construction et de reconstruction ne sont pas pris en compte.
Les logements doivent être occupés, et vous ne pouvez bénéficier de ce dispositif en cas de vacances de locataires. Il est donc important de choisir des biens dans des zones attractives et de bien séparer les différentes typologies de travaux.